La Banque TD aurait été la marque canadienne la plus visée par des malveillances informatiques en 2015, selon le blogue de Trend Micro.
D’après les données analysées par cette multinationale en sécurité informatique, la banque torontoise aurait été deux fois plus touchée que la Banque de Montréal. Cette dernière aurait elle même été deux fois plus ciblée par des tentatives malveillantes que la Banque CIBC, qui arrive en troisième position.
Les institutions financières dominent les 14 premières des 21 places du classement. Les autres sont occupées par des entreprises de télécommunications : Koodo Mobile, Rogers, Telus et Fido.
Toujours selon le billet de Trend Micro, le principal risque au Canada viendrait du logiciel publicitaire OpenCandy. « Les utilisateurs sont dupés et poussés à l’installer sur leur ordinateur, qui est alors également utilisé pour télécharger des programmes malveillants, a écrit l’auteure du billet, Natasha Hellberg, analyste principale. Les logiciels publicitaires, Infostealer et les chevaux de Troie bancaires constituent les principales menaces constatées au Canada en novembre 2015. » L’analyste note la rareté des rançongiciels alors que ces derniers représentent un risque important actuellement aux États-Unis.
Autre particularité canadienne : le ratio d’adresses IP malveillantes et de domaines hébergés malveillants est d’un sur un. Les domaines sont donc hébergés sous une seule adresse IP, et non sous plusieurs adresses en même temps comme c’est le cas dans d’autres pays.
Cela fait dire à Natasha Hellberg que l’infrastructure pour l’hébergement malveillant est moins sophistiquée au Canada qu’elle ne l’est dans des pays plus connus pour être des points chauds du cybercrime. « Au contraire, il semble que soient plus couramment utilisés de vrais sites auxquels on a injecté du contenu malveillant », ajoute-t-elle.